dimanche 11 octobre 2020

54 eme étape Sireza

 Lescun-Sireza 34 kms - 9h

Réveil matinal afin d'accéder aux premières lueurs du jour, sur le sentier. 

La météo n'est pas très favorable. Mais si je tarde, la neige risque de me compliquer le passage du col, situé à 1942 m.



Première étape, atteindre le plateau de Lescun en traversant de doux pâturages. Pas de difficultés majeures. Je prends même plaisir à surprendre deux chevreaux broutant dans les prés.

Le cadre est splendide, les nuages apportent une couleur bien particulière.




A la fin de ce plateau, débutent les choses sérieuses. Je prends beaucoup de hauteur dans cette forêt de hêtres et de sapins en empruntant une piste forestière. La pluie fait son apparition, mais je suis un peu protégé sous ces feuillages.





A la sortie de cette forêt,  la visibilité s'est fortement réduite. Je ne vois plus les massifs autour de moi, seul  le chemin guide mes pas.

Aussitôt la pluie se transforme en flocons de neige. C'est joli et inquiétant à la fois car je dois poursuivre ma montée pendant 2h45, pour arriver au col de Pau à 1942 m.





Le vert des alpages laisse place à un joli tapis blanc qui prend, au fur et à mesure que je monte, de l'épaisseur, faisant disparaître le sentier. 


De grosses masses sombres se dressent devant moi, me laissant guère de choix sur la direction à prendre.

Après 1h30 de montée dans cette poudreuse,  je devine sur la droite, une cabane d'alpage, du nom de Bonaris comme indiqué sur ma carte et sur le panneau recouvert de neige et givré. 



Je fais une halte à l'abri,  une petite tempête de neige redoublant d'intensité. Pourrais-je utiliser le canapé de pierre mis à disposition à l'extérieur.  Hélas non, il y a 10 cm de neige dessus, et impossible de rentrer à l'intérieur. Il est fermé. 

Çà se complique, je pensais deviner le chemin,  mais déjà trop de neige. Alors je profite d'un petit coin protégé pour regarder mon GPS et mon guide, facile, plein Est. Facile à écrire oui, mais dans le brouillard et les chutes de neige, pas si pratique à deviner.



Enfin, après 45 mn d'ascension , le vent souffle très fort, je dois m'approcher du col. En effet, à quelques mètres je devine les panneaux jaunes recouverts de neige.

Le brouillard persiste,  c'est en tâtonnant que je vais redescendre dans la vallée. Il me faudra deux heures pour enfin apercevoir le rio Aragon Subordan, dévalant du Pic Lariste.






Que d'animation, ce site semble être prisé des Espagnols en ce dimanche.  Je comprends bientôt pourquoi, le brouillard daigne enfin se dissiper, et c'est une forêt aux couleurs chatoyantes qui va m'accompagner pendant trois heures dans les impressionnantes gorges " les Bouches de l'Enfer " jusqu'à Siresa, terme de mon étape du jour.












Petite cerise sur le gâteau,  arrivé au village,  une espagnole me dit que l'albergue est fermée. Tant pis je vais à l'hôtel. Hélas il est complet, mais la gérante me propose une chambre dans sa casa.  Parfait pour y passer la nuit, d'autant que dehors,  c'est une pluie fine et pénétrante qui refroidit l'atmosphère. 

J'ai bien gagné ma journée,  je vais à côté de mon hébergement, dans un petit bar, pour déguster des bocadillos. Il y a plein de monde,  ça y est je suis plongé dans l'ambiance des soirées dans les bars espagnols.



Cumul: 143 km


Total 969 km

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