Dès la sortie de Lourdes, je m'enfonce en forêt. Le chant des oiseaux résonnent sous cette voûte de verdure semblant appeler en vain le soleil caché derrière de gros nuages noirs. De l'autre côté du Gave, les vaches font carilloner leurs grosses cloches.
Cette rivière me mène au hameau de Rieulhès. Etymologiquement "Rieu" désigne la petite rivière qui coule en contrebas de la Butte et "ihès" signifiant en bigourdan "frontière" car celle-ci séparait autrefois la province du Béarn et les territoires de Saint-Pé-de-Bigorre et sa province.
Saint-Pé-de-Bigorre où je vais pouvoir pique-niquer au bord du Gave, sans trop tarder, car la pluie menace.
Ce Gave m'accompagne jusqu'à Betharram, terme de ma première étape. Le mot pré-celtique "Gave" désigne un cours d'eau. Le Gave de Pau prend sa source dans le cirque de Gavarnie et se jette au bout de 193 km dans l'Adour, peu après Peyrehorade, où je suis passé lors de mon premier chemin de Compostelle en 2014.


Une légende raconte qu'au 17e siècle une fillètte est tombée dans le Gave. Emportée par le torrent, elle est sauvée par la Vierge qui lui tend un rameau "bèth-arram" en béarnais.
J'arrive de très bonne heure, vers 14h30, à mon hébergement du jour: l'accueil Notre Dame. Sanctuaire baroque du 17ème siècle, fondé en 1835 (avant le sanctuaire de Lourdes) par la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus. Je vais participer aux vêpres du soir avant d'aller dîner avec les frères en compagnie d'un autre pèlerin, Joël.
Cumul: 18 km
Cumul depuis Arles 844,5 kms
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