dimanche 26 mai 2019

43 ème jour - Retour contraint sur Laval

Pour finir je vous donne le dernier extrait du poème de M.M.

"Quand je ne pourrai plus,
et c'est le cas,
quand l'envie passera,
De partir sac à dos,
Et ce temps viendra,
Il se peut que je trouve juste
A ce moment-là,
La raison pour laquelle je fais autant de pas.
Car, pour l'heure, ma quête Manque de certitude,
Est-ce vraiment pour rompre avec les habitudes,
Ou bien, tout simplement, Trouver la solitude ?"

Dernier petit déjeuner avant de quitter l'albergue de Jaca, il est 11h. Un dernier regard sur la citadelle, avec un pincement au coeur sur ce que je ne vais pas vivre de la suite de ce chemin et qui me manque déjà. 



Je me rends en clopinant à l'autobus estacion où je prends un bus pour Pamplona à 13h.

Ironie du sort,  cette route vers Pampelune suit d'assez près le chemin de Saint-Jacques. Je vois les paysages défiler d'ailleurs bien trop vite à mon goût. A peine le temps de sortir l'appareil photo que le paysage est déjà différent. Tout n'est qu'éphémère, même les pèlerins aperçus au loin sur le chemin, je n'ai même pas le temps de les prendre en photo. Le phénomène météorologique aussi va très vite. Je pars avec un ciel bleu et j'arrive sous la pluie à Pampelune.












Après 1h45 de voyage à travers la Navarre, me voici arrivé à Pampelune/Iruna. J'ai trois quarts d'heure de battement avant de reprendre le prochain bus à destination de Saint-Sébastien en pays basque espagnol. 




Quelle sensation étrange m'envahit quand je vois toute cette distance parcourue en si peu de temps. Même pas un instant pour apprécier les paysages, sentir les odeurs environnantes, écouter le bruit des oiseaux, des insectes, des grenouilles qui croassent dans les mares.

Ressentir la douceur du vent sur la peau, ou la chaleur du soleil qui vous fait transpirer à grosses gouttes.

J'en viens même à regretter de ne pas marcher sous la pluie, avec le déferlement de grosses perles transparentes sur le visage. Cette lutte avec les éléments dont on sort vainqueur en trouvant réconfort et bien-être, le soir à l'albergue. 



Non, je ne profite pas de ce voyage pour faire une sortie en boîte de nuit, mais c'est simplement le passage sous un tunnel.

16h30, heure de mon arrivée à San Sébastian. Je dois maintenant tuer le temps en attendant mon prochain départ vers 22h55 de San Sébastian, direction Paris Bercy. Je vais passer toute la nuit dans le car, de quoi me faire regretter le bon lit mis à ma disposition dans le dernier albergue de Jaca. (se prononce Rrraca).

10h30 passées dans ce bus, confiné, à la recherche d'un peu de sommeil et me voici arrivé à Paris Bercy, sous un ciel chargé,  très gris et maussade, sans doute le reflet de mon humeur de l'instant.

La vie citadine,  avec toutes ses contraintes, refait brusquement son apparition. Bruit, bouchons, pollution remplacent mes dernières images de la veille, ciel bleu, lac bordé de forêts et d'espaces couverts de genêts en fleurs.

Deux heures d'attente avant de reprendre le prochain bus pour Rennes. 

Petit grain sable dans cette belle mécanique qu'est le transport en commun, mon bus pour Rennes a trois quarts d'heure de retard annoncé, puis 2 h. Le compte à rebours commence pour savoir si ma prochaine correspondance en covoiturage sera possible ?

Hélas, non le départ était prévu à 18h, j'arrive à 18h15. Nouveau bouleversement. Il faut s'adapter, je vais au guichet de la gare SNCF pour prendre un billet TER en direction de Laval, prochain départ 19h01 arrivée 19h39 à ma destination finale. Me restera plus qu'à rentrer à pied à la maison en une petite demi-heure.

Triste FIN





vendredi 24 mai 2019

41 et 42 ème jour - Repos

Une nouvelle fois mon genou me fait mal. Il n'a sans doute pas supporté la grande descente d'hier, je m'accorde donc deux nouveaux jours de repos, compte tenu du temps qu'il fait dehors, je suis aussi bien allongé.

Çà sera l'occasion pour vous chers lecteurs de vous reposer aussi.

Ce délai va me permettre d'envisager toutes les solutions possibles: continuer deux, trois petites étapes que je peux faire compte-tenu des hébergements disponibles, soit préparer un rapatriement et la fin de mon périple.





À l'issue de ce deuxième jour de repos, pas d'amélioration, voir même aggravation, donc c'est décidé je rentre. Pour que vous ne soyez pas déçus quelques petites photos d'Espagne avant de repartir demain. Je vous dirais comment se passe ce retour assez compliqué puisque je dois prendre deux bus pour aller jusqu'à Saint-Sébastien, plus un bus pour retourner sur Paris, avant de redescendre sur Rennes.


jeudi 23 mai 2019

40 ème jour - Jaca

Col du Somport - Jaca - 31 kms - 8h.

Non seulement les paysages changent de ce côté-ci des Pyrénées, mais aussi la météo, la végétation comme la langue et la culture.




Mes premiers pas  sur ce territoire espagnol  se font en province d'Aragon et chose simple à retenir, je vais suivre le rio Aragon jusqu'à Jaca.




Dans cette descente du col les images sur le massif de l'Aspe, versant espagnol, sont uniques et grandioses. 








L'élan donné par cette descente du col me mène rapidement à Canfranc estacion et sa Gare étonnante et démesurée, pour la ligne qui faisait la liaison entre la France et l'Espagne.







C'est la plus grande gare d'Europe après celle de Leipsig. Ce monument de 125 m de long à 1040 m d'altitude inspiré de la gare de Prague surprend toujours.










La météo de ce côté-ci des Pyrénées est plus clémente puisque dans la vallée j'atteins même les 23 degrés, tandis que les nuages restent accrochés sur les sommets. La végétation moins dense, se transforme en garrigue au fur et à mesure que je descends. L'ombre se faisant plus rare sur le chemin ne fait qu'augmenter le ressenti de chaleur.




Quant aux premières personnes rencontrées dans la descente je ne dis plus bonjour mais hola.




Un dernier regard derrière moi pour voir les massifs du Pic du Midi d'Ossau avant de m'arrêter en arrivant à Villanua, à 950 mètres,  pour me restaurer sur une aire de pique-nique rien que pour les pélerins.


Je vais entamer une douce descente jusqu'à Jaca à 820 mètres, en passant par le Castillo de Jaca, joli petit bourg rustique. J'y ai fait également une petite pause chocolat chaud pour me réconforter pour les 7 derniers kilomètres qui me reste à faire.








Me voici arrivé à Jaca, il est 17h30 direction l'albergue. On ne parle plus de gîte, mais d'Albergue le résultat est le même. Celui-ci est sur l'emplacement d'un ancien hôpital pour pélerins dont on ne voit que ce qui pourrait être les bains de pieds. 




Après une bonne douche je pars visiter la ville. Je commence par la citadelle fortifiée de la fin du 16e siècle, puis la cathédrale San Pedro du 11ème siècle. Elle frappe par sa hauteur et son ampleur, pour cette époque, dans un si petit pays.












Je me mets à l'heure espagnole, en allant faire mes courses après 19h30, puis aux fourneaux passés 20h. Le temps défile à une vitesse, il est déjà 21h30 et je dois dormir.


Cumul: 826,5 kms

87 ème jour Retour Laval

Irun - Laval Je me lève à 5 h afin de rejoindre à pied, 3,5 km plus loin, la gare d'Hendaye. De là, le train prend le relais, à 7h29 pou...