dimanche 12 mai 2019

29 ème jour -L'Isle de Noé

Auch - L'Isle de Noé - 25 kms -6h.

Dès la sortie de la ville, je rencontre un pèlerin, peut-être prêt à m'accompagner sur le chemin, mais au bout de quelques secondes, je m'aperçois qu'il est de marbre, je dirais plutôt de fer. Stoïquement il reste sur place, je serais donc seul.


Nouveau chapitre de ma ballade gersoise, je ne vais pas bouder mon plaisir en traversant les différentes forêts domaniales. Le silence règne en maître, seuls les oiseaux s'autorisent à chanter. 







Le clocher du village de Barran sonne les douze coups de midi, me suggérant de faire une pause pique-nique à ses pieds près du fossé en eau servant de rempart à cet ancien village fortifié. 







Vers 14 h, je rentre par la porte principale qui eut à l'origine, un tablier amovible et me dirige vers le curieux toit hélicoïdal, dit toit tors, de son église.







C'est à travers champs, cet après-midi que je vais gagner l'Isle de Noé en passant à travers les champs de blé, d'avoine, d'orge, de fèves ou de quelques restes de colza.




Orge, cette princesse des champs dont les cheveux ondulent au gré du vent tente le pèlerin à son passage pour qu'il glisse ses doigts dans cette longue tinière.



La tentation est grande, quelques instants d'hésitation, et la forêt m'avale. 

A la sortie du bois du chapitre, sur les hauteurs, j'aperçois tout  au loin les Pyrénées sortis de leur cachette, ayant eu soin d'enlever cette ouate grisâtre, faisant obstacle à notre regard.


Après 24 kms, me voici arrivé à L'Isle-de Noé ancrée entre la petite et la grande Baïse.



Nathalie et son mari Hervé m'accueillent à bras ouverts, en ce dimanche, pour une demi-pension bien réconfortante. Installé dans la chambre individuelle, je me penche à la fenêtre pour découvrir que j'ai vu sur les Pyrénées. Quel bonheur ! Cerise sur le gâteau,  nous allons dîner en terrasse.


Nouvel extrait du poème de M.M.: 
Complainte du soulier sous la pluie.

"Vois dans quel état j'erre,

Que va dire l'étagère, 
Où tu vas me ranger,
Lors de notre arrivée ?

Tu regrettes peut-être, 
D'avoir omis les guêtres, 
Qui m'auraient protégé, 
De toutes ces ondées.!!"

Cumul: 612,5 kms

2 commentaires:

  1. Bonjour Jean-Yves,
    C'est un plaisir de suivre ton blog.
    Nous n'avons pas eu réellement le temps de mieux nous connaître ( une nuit ds le même gîte du Bessous à Viviers-les-Montagnes.
    La traversée de la Gascogne semble magnifique,surtout agrémentée de poésies dont j'aimerais connaître l'auteur...
    J'ai quitté le chemin à l'Isle-Jourdain (Jourdain du fleuve Jourdain car un baron du lieu a été baptisé dans le fleuve de Palestine lors d'une croisade)
    Merci encore et Buen Camino!
    Gérard d'Avignon

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  2. Bonjour Gérard, désolé de répondre si tard, les poèmes que tu peux lire sont ceux que je trouve sur le chemin, affiché dans les gîtes ou plantés sur les arbres par des poètes pélerins. Hélas mon périple s'arrête aujourd'hui, mon genou ne voulait plus suivre. C'est moi qui te souhaite buen camino. Jean-Yves

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