Chemin GR653 d'Arles à Compostelle : 9 ème jour

Montpellier - Montarnaud - 20,5 kms - 5h.

Petite pensée du jour, peu après ce vendredi Saint: "C'est avec les pieds qu'on se lave le coeur et la tête. Ne pas être le meilleur, mais donner le meilleur de soi-même. "

Je veux vite quitter cette ville tentaculaire de Montpellier pour m'imprégner des odeurs de la garrigue désordonnée qui contraste fortement avec le dessin géométrique et linéaire des parcelles de vignes présentes sur les territoires de Montarnaud et plus tard d'Aniane.

Pour l'occasion je vais servir de guide pour entraîner mes deux comparses, Nadine et Annie, hors de la ville.

Il ne me faut pas moins de deux heures pour oublier le goudron et fouler cette terre de garrigue baignée de soleil printanier. Je remonte tout d'abord le ruisseau qui me mène aux sources de L'Avy, appelées "Fesses de Madame " (sans doute en raison de son incontinence permanente ou de la position très suggestive du rocher).

Je ne veux pas oublier que nous fêtions Pâques et la tradition veux que je chasse moi aussi le trésor. Qui sait les cloches sont revenus de Rome et peut-être ont-elles laissées tomber quelques oeufs.

Croquons ces menus plaisirs et reprenons le chemin parmi les fleurs et les bosquets de thym aux odeurs enivrantes.

En errant dans cette garrigue qu'il est doux d'entendre les grillons qui stridulent accompagnés par le chant des oiseaux, ces oiseaux, copeaux de vie envolés de la varlope du Charpentier du monde.

Nous sommes en début d'après-midi, une petite sieste sous le tapis moelleux, gentiment préparé par un pin maritime, à l'ombre de ses branches odorantes, ne se refuse pas. Une petite demi-heure me sépare de mon hébergement dans un accueil familial.

Montarnaud apparaît et ses premières vignes aux dessins linéaires surgissent, comme annoncé.

15 h, me voici arrivé au pied de la chapelle du 12 ème siècle. Nadine, Annie me suivent à quelques centaines de mètres. Et Solange la belge est ici également.