vendredi 13 novembre 2020

87 ème jour Retour Laval

Irun - Laval

Je me lève à 5 h afin de rejoindre à pied, 3,5 km plus loin, la gare d'Hendaye.

De là, le train prend le relais, à 7h29 pour m'emmener en TGV, directement à Paris-Montparnasse où j'arrive à 12h08.


Deux heures de correspondance et l'occasion de grignoter avant de monter de nouveau dans un TGV, à 14h12 pour Laval.

Cette grande vitesse de plus de 300 km/h  me saoule. J'ai trop l'impression que tout s'affole autour de moi, alors que depuis plus d'un mois, ce n'était que calme et solitude.
Je descend à la gare de Laval, il est 15h40.
Dernière grosse demi-heure de marche pour rejoindre le domicile conjugal et mes êtres chers.

jeudi 12 novembre 2020

86 ème jour Irun

Retour Santiago - Irun.

Pour rentrer j'ai pris l'option Renfe, le chemin de fer espagnol.

Comme tout bon français, je veux composter là mon ticket de train, avant de partir. Mais un agent Renfe me fait comprendre qu'on ne fait pas Compostela son ticket de train en Espagne.


Départ à 8h34 pour Ourense, changement de 5mn pour prendre la direction de Vitoria/Garitz. 


Je refais presque le chemin invernio à l'envers. Le train longe le Rio Miño, puis le Rio Sil, dans un brouillard épais, en passant par Monforte de Lomos, Quiroga, Ponferrada.


Viens ensuite le camino Francès, avec les arrêts en gares d'Astorga, León, et la traversée de la meseta, Burgos.


Je voyage le dos au sens de la marche et çà me donne la sensation de rembobiner le film de ce mois de pérégrination. Toutes les images de mes étapes défilent sous mes yeux. J'aperçois parfois les lieux où je suis passé, fais une pause, pris une photo...







San Sébastian, 1h30 d'attente avant de repartir pour Irun où j'arrive à 20h28. Je me dégourdis les jambes quelques centaines de mètres pour atteindre l'hôtel Los Fronterizos.

mercredi 11 novembre 2020

85 ème étape Santiago

Outeiro - Santiago de Compostelle - 17 km - 4h.

C'est par des pentes modérées, que je quitte Outeiro. 


Je traverse sur les trois premiers kilomètres, une forêt de pins, de chênes verts et d'eucalyptus, au pied du Pico Sacro, pour rejoindre la capitale de la Galice, Santiago.



Malgré la présence toute proche de la grande ville, cette dernière étape est plus qu'agréable.
Je traverse les zones rurales, avec des villages dispersés.








Arrivé peu après dix heures à la Plaza del Obradoiro, au pied de la magnifique cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Elle est toujours en travaux et l'intérieur n'est qu'un échafaudage.








Pour assister à la messe terminant ainsi en beauté cette pérégrination, je dois patienter jusqu'à 19h30. Bien entendu, le traditionnel botafumeiro, ne sera pas de mise en ces périodes de confinement.






Je me croyais le seul pèlerin, mais en milieu d'après-midi, une bonne dizaine de pèlerins arrivent sur la place, et qui reconnais-je dans le groupe ? Christine, que j'ai accompagnée à l'étape 77 et quittée à Ponferrada. Elle poursuivait le camino Francès tandis que moi je bifurquais sur le camino invierno.




L'après-midi, formalités d'usage, préparatifs pour rentrer à la maison, après un peu plus d'un mois de marche, dans des conditions météo pas toujours très favorables.

Celles-ci me font en effet renoncer à la poursuite du chemin vers Fisterra et Muxia.



Cumul: 1011,5 km
Total 1.789,5 km

mardi 10 novembre 2020

84 ème étape Outeiro

A Laxe - Outeiro - 33 km - 8h15

A compter de ce jour, je termine ma pérégrination sur la Vía de la Plata (ou Camino de la Plata). Il est le plus important Camino de Santiago du sud de la péninsule. 
Aujourd'hui, Séville est considérée comme la ville de départ, et l'itinéraire a son origine dans différentes voies romaines dont les pèlerins ont profité au Moyen Âge.

C'est à la lampe frontale que je débute ce chemin. Mon souffle dégage une nuée éclairée par cette lampe, formant un halot blanc.






Une petite heure de marche avant de franchir l'arche unique de ce pont qui surplombe le Rio Ulla depuis plus de mille ans.

Une fois encore, je traverse la ruralité. Quand on parle de ruralité, cela veut dire qu'il faut faire attention où tu mets les pieds dans les chemins car la bouse de vache fait partie du chemin.
Les coqs chantent, les chiens aboient et la caravane passe.







Stade placide et agréable, mais long, en avançant sur de confortables pistes asphaltées ou en terre battue.






Pour terminer la journée, bien qu'en général  fréquentes et modérées, la dernière descente raide en asphalte vers la vallée de la rivière Ulla, et l'ascension subséquente, avec une pente toutefois moins violente, me mène vers le terminus, Outeiro, situé dans un environnement rural bucolique.

Cumul: 1027,5 km
Total 1.805,5 km

87 ème jour Retour Laval

Irun - Laval Je me lève à 5 h afin de rejoindre à pied, 3,5 km plus loin, la gare d'Hendaye. De là, le train prend le relais, à 7h29 pou...